Patricia Provot : Visa pour le Monde
Armstrong International Inc. est une entreprise familiale de grande envergure qui intègre dans chaque solution un système efficace pour la vapeur, l'air et l'eau chaude. Actuellement active en Inde, Patricia Provot est une jeune ingénieur industriel chimiste très talentueuse qui est au service de cette société, pour son plus grand plaisir. Elle obtint son diplôme en 2000. Son parcours est extraordinaire. Son charisme et son enthousiasme ont déjà fait le tour du monde.
Des réponses technologiques pour les entreprises du monde entier
Patricia a commencé à travailler chez Armstrong International (*) immédiatement à la sortie de ses études, en juillet 2000, en tant qu’auditeur énergétique dans le domaine de la vapeur. « Mon rôle était de visiter des industries pharmaceutiques, alimentaires, chimiques ainsi que des raffineries, afin de les aider à mettre en place un plan de réduction de consommation d’énergie », nous explique-t-elle. « Le travail consistait à passer une à deux semaines sur site, à prendre des mesures et ensuite rendre un rapport détaillé suggérant des opportunités d’optimisation. En 2003, je suis devenue responsable de l’équipe d’auditeurs, ce qui m’a permis d’être de plus en plus en contact avec d’autres sièges internationaux de la société Armstrong. En 2007, j’ai eu l’opportunité de déménager au siège de la maison mère, en Floride, pour coordonner l’activité d’audit et design de nouvelles installations, au niveau mondial. Le travail consistait essentiellement à standardiser cette activité, tout autour du globe, afin que l’on puisse fournir un service consistant à nos clients multinationaux comme Nestlé, GSK et Solvay. S’en sont suivies des années riches en voyages: Inde, Chine, Mexique et Europe.
Capable de s’adapter rapidement
à toutes les cultures du Monde
« Apprendre à travailler avec autant de cultures différentes était un challenge mais, dans le même temps, constituait l’un des meilleurs champs d’apprentissages », confie Patricia. « En 2010, je me suis vue proposer le poste de responsable de l’engineering au niveau mondial. Il ne s’agissait plus uniquement de l’activé d’audits mais aussi de développements et de design de nouveaux produits. La même année, je suis devenue membre du comité de direction. En 2011, j’ai accepté un poste d’une durée de deux ans dans notre usine Indienne pour en coordonner les aspects opérationnels. Il s’agit d’une nouvelle implantation en pleine croissance.
Un challenge personnel
« Les vocables <nouvelle> et <en pleine croissance> résument à eux seuls tout ce grand challenge. Je souligne que je n’avais, à ce moment, aucune connaissance spécifique dans le milieu opérationnel. Ce qui représentait, en outre, un challenge personnel ».
« Pourquoi un avion vole-t-il ? »
« Mon père est ingénieur. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai été en permanence confrontée à des explications très techniques en réponse à mes nombreux « pourquoi ?» enfantins… Comment fonctionne un moteur de voiture? Pourquoi un avion vole ? Pourquoi un bateau flotte-t-il ?
C’est cet environnement technique qui m’a probablement disposée à choisir le milieu technique dès la fin de mes humanités. J’ai choisi plus spécifiquement les études d’ingénieur car il s’agit d’une profession polyvalente qui me procurait de nombreuses opportunités ».
Pour l’anecdote, Patricia rêvait, au départ, de devenir hôtesse de l’air ou de se mettre au service du WWF (World Wild life Fund).
Des horizons sans frontières
« Un ingénieur est quelqu’un qui, par ses études, a appris à apprendre ». C’est sa propre définition du métier. « Il a assez de bases pour savoir où chercher de l’information afin de pouvoir trouver des solutions dans n’importe quelle situation. Un ingénieur peut oeuvrer dans un domaine très technique, mais il a la capacité de bouger facilement vers des horizons très variés ».
« Pas de vie sans ingénieurs ! »
«Surtout dans notre monde, en perpétuelle mouvance et au futur incertain. Je suis actuellement positionnée en Inde. Mon travail consiste à mettre en place les systèmes, la culture et l’état d’esprit nécessaires à faire tourner les opérations d’une usine. A titre d’exemple, nous avons mis en place un processus de planification qui nous permet, en permanence, de prévoir les 12 prochains mois. Cette vision du futur nous permet de planifier la charge de notre usine, d’optimiser notre inventaire et de planifier nos finances ».
« Enormément de travail ! »
« Nous avons mis en place un outil informatique baptisé ERP (Enterprise Resource Planning) qui gère toutes les transactions dans l’atelier, dans les bureaux aussi bien qu’au sein de la comptabilité. Etant donné que nous sommes dans un environnement très compétitif et en pleine croissance, nous avons énormément de travail dans le domaine de l’optimisation continue. Aussi, la coordination des programmes d’optimisation des coûts, le lancement et le développement de nouveaux produits ainsi que l’optimisation des procédés font partie de mes taches journalières ».
« Un métier très excitant ! »
« Aucune tâche n’est trop difficile. On trouve toujours les ressources, livres ou cours, pour parfaire ses connaissances. C’est ce qui en fait un métier très excitant ».
Quid du mal du pays ?
« Etant enfant, j’ai énormément voyagé. J’ai vécu sept ans en Amérique du Sud et cinq ans en Afrique. Je connaissais donc les challenges à relever lorsqu’on décide de vivre à l’étranger : cultures différentes, barrière des langues… La décision du déménagement professionnel vers les Etats-Unis a pris quelques semaines, le temps de me décider ».
Découvrir le monde…
« Mais, une fois que l’on a effectué le premier déménagement, les suivants deviennent très faciles. Vivre à l’étranger est extrêmement enrichissant. On apprend à être beaucoup plus flexible et ouvert à d’autres horizons. Quand on a commencé à vivre loin de son pays, on a rarement envie d’arrêter de découvrir le monde. Naturellement, vivre à l’étranger a son côté négatif. Certainement quand il s’agit de missions dans des pays fort pauvres comme l’Inde. Difficile de trouver de la viande… Les transports sont compliqués, le réseau électrique très instable, les connections Internet sont mauvaises… Et il y a la lenteur administrative. C’est là que la flexibilité revêt toute son importante. Il faut apprendre à ne pas se focaliser sur ces inconforts au risque de ne pas apprécier tous les aspects enrichissants ».
Patricia revient en Belgique une à deux fois par an pour retrouver la famille. Ce sont, à chaque fois, des moments formidables.
« N’ayez pas peur ! »
« Les études d’ingénieurs sont souvent considérées comme longues et ardues, ce qui fait peur à plus d’un. Pourtant, en toute franchise, il ne s’agit pas d’un parcours extrêmement compliqué et les ouvertures que cela procure, pour le futur, méritent définitivement le petit effort de cinq années d’études ».
L’embarras du choix
« Hélas, les jeunes ne sont pas toujours conscients de la variété de débouchés disponibles pour les ingénieurs. Il ne s’agit pas uniquement de métiers techniques, en laboratoire ou derrière un ordinateur. Un métier d’ingénieur débouche vers une multitude de postes: management, responsable d’usine, responsable de production, responsable marketing, vente technique,… »
« Doubler son salaire en dix ans ! »
« Ne vous fiez surtout pas aux <on dit>. Les études d'ingenieurs ne méritent définitivement pas le cachet d’inaccessibilité. Si vous envisagez une carrière variée et enrichissante, optez pour les études d’ingénieur. En outre, les évolutions de carrière possibles avec un diplôme d’ingénieur permettent une progression salariale très valorisante. On dit souvent qu’un ingénieur double son salaire en dix ans ( !) ».
Apprendre les langues !
« Autre précieux conseil de Patricia : quelle que soit votre voie, ne négligez pas les langues. Dans un monde de plus en plus global, en regard d’une force de travail de plus en plus mobile, les langues sont une clé du succès ».
« Consultez www.ingenieursbelges.be! »
« C’est une excellente plateforme pour les étudiants qui cherchent à en savoir beaucoup plus sur les études d’ingénieur. Ou pour les ingénieurs fraîchement sortis des bancs qui sont à la recherche d’un métier de rêve », confirme Patricia.
