Valérie et Fabrice Closset : Leurs vins « bio » charment le Canada et la France: santé!

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Fabrice et Valérie Closset ont quitté la Belgique pour faire carrière dans la viticulture biodynamique, dans le Jura (France). Et le vin produit par ce couple de bioingénieurs réjouit les papilles de l' « Hexagone ».

 

Comment des Belges peuvent-ils briller dans la vigne, en France?

Simplement en baptisant leur vignoble « Champs d'étoiles »? Pas si simple...
Il y a toujours de belles rencontres, dans la vie. Fabrice et moi, nous avons travaillé ensemble, au début, davantage dans la pédologie et la cartographie, en réalisant quelques beaux projets en Afrique.

« Ensuite, nous sommes arrivés en France : dans la Mayenne, le Nord, et enfin le Maine-et-Loire ; là, j'étais enceinte de mon aînée, Maxence. Je ne pouvais pas rester à rien faire. J'ai alors repris des études dans le monde viticole parce qu'on y cherchait un lien entre le sol et la vigne, qui n'avait pas encore totalement été établi.

J'ai donc décroché un brevet professionnel qui m'a permis, précisément, de développer les aspects concrets du métier. Ce qui m'intéressait beaucoup . » A la demande des vignerons pour lesquels elle travaillait à travers la Chambre d’Agriculture, Valérie a mené des études de communication, à Sciences’Com Nantes. Elle dirige aujourd'hui I.D. Vin Loire, le premier service marketing identitaire des vins de Loire, pour la France et l'export.

« Champs d'étoiles »

Fabrice et Valérie Closset-Gaziaux ont acquis leur propre vignoble, en 2008, dans le Jura (Gevingey, à côté de Lons) où ils travaillent sans relâche, toujours avec passion et humanisme. Leurs vins sont appréciés et distingués en France, lors de salons renommés, tout comme au Canada et bientôt, sans doute, à Hong-Kong : www.champdivin.com
Souvent en escapades à travers champs et en forêts, ils passent beaucoup de temps à observer. L'esprit naturaliste, avant tout, qui les a mené vers des études très humanistes d'ingénieurs agronomes, 60 ans après Haroun Tazieff...

Valérie Closset et son mari, Fabrice, sont tous deux bioingénieurs. Ils ont accompli leurs études d'ingénieur à Gembloux, en choisissant l'option « Sciences du sol et de la terre ». Ils ont obtenu leurs diplômes en 1997 et 1998. Au cours de ses humanités, Fabrice jonglait avec les sciences tandis que Valérie se spécialisait en latin, grec et mathématiques... « N'ayant pas touché ni à la bio, ni à la chimie, ni à la physique, je n'ai pourtant pas rencontré d'obstacles en 1ère et 2ème candidatures », souligne d'entrée Valérie, maman de trois merveilleux enfants.

 

« On se sent bien partout! »

Fabrice ne se destinait pas vraiment au métier d'ingénieur. C'est par un dépliant publicitaire qu'il a fait connaissance avec le milieu universitaire gembloutois... « Mon idée de départ, c'était de partir à l'étranger en mission humanitaire ». Valérie était motivée par ce même objectif humanitaire... « Ce qui m'a beaucoup plu, c'est d'avoir un panel très ouvert de spécialités, en choisissant le cursus d'ingénieur. Au terme de ces études, on se rend compte que l'on peut parler aussi bien avec un médecin vétérinaire, un pharmacien ou un mécanicien. On se sent bien partout. On reste très généraliste et ouvert sur toutes les autres pratiques. Ce qui est très utile après. Car, dans le métier concret d'ingénieur, on a besoin de nombreuses ressources différentes et on est capable de dénicher les gens compétents et cohérents ».

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Se forger un caractère

Les époux Closset affirment que les études d'ingénieur ne sont pas insurmontables... « Accomplir des études, cela fait partie de la vie et permet de se forger un caractère, en même temps. Les études vous procurent un bel esprit de synthèse. Elles permettent de bien comprendre les mécanismes et d'argumenter. Quand nous avons entamé nos études, nous ne savions absolument pas quel métier nous allions exercer. Mais, grâce à la polyvalence des débouchés, nous savions que nous trouverions un métier qui nous corresponde, en concordance avec le cursus accompli. Sachant qu'on n'a pas forcément tous les choix en tête quand on sort de l'école, à 23 ans. On se les construit, on se les dévoile, au fur et à mesure ».

 

Formation de l'esprit

« Etre vignerons, c'est vraiment notre voie. En effet, en travaillant, nous mettons en pratique l'agronomie générale, nous travaillons le végétal et le sol. Après, il y a la transformation du produit, la gestion de l'exploitation, de l'outil de travail, sans négliger les aspects économiques car il faut faire tourner l'entreprise. Et il ne faut pas du tout négliger la vente. Or, en ayant suivi une formation généraliste, nous nous ouvrons des portes sur de nombreux domaines ».

 

EtoilesMécanismes amusants

« Quand les vendanges vont commencer, on va se poser les mêmes questions. On va regarder nos raisins, voir la météo, on va faire un choix de type de vendange. Selon le type de transformation, le pressurage et la vinification qui suit, on peut aboutir à différents vins. Mais, lequel sera la meilleure expression de ce qu'on veut transmettre du raisin pour correspondre à un vin qui va être consommé et acheté?... Le mécanisme s'adapte chaque année et on le trouve même amusant »..

 

Le travail paie!

« Avec cette formation d'ingénieur, on a toujours la possibilité du choix, quelle que soit le moment dans sa vie. Il est permis d'évoluer comme on le désire. Mais, il n'y a que le travail qui paie! Nous commençons seulement à vendre nos produits. Les médailles que nous récoltons sont notre première récompense, le premier retour qu'on a du public avant d'obtenir le retour financier. Et avant de décrocher ces médailles, nous avons bossé pendant deux ans et demi. Cela montre aussi que nous n'étions pas à côté de la plaque. C'est très réconfortant, cela vous procure satisfaction et confiance en l'avenir ».

 

A propos de la biodynamie

L'agriculture biologique dynamique, appelée communément biodynamie, est un système de production agricole dont les bases ont été posées par l'anthroposophe Rudolf Steiner, dans une série de conférences données aux agriculteurs, en 1924.

Cette méthode a pour idée de départ le concept d'« organisme agricole » qui consiste à regarder toute ferme, tout domaine agricole comme un organisme vivant, le plus diversifié et le plus autonome possible, avec le moins d’intrants en ce qui concerne le vivant (plants, semences, fumure…). Développée et expérimentée par les agriculteurs, cette méthode utilise les plantes pour réaliser des extraits végétaux, tisanes, décoctions, macérations, parfois combinées avec des dilutions, visant à soutenir un bon processus végétatif et à limiter le développement des parasites.

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Quelques aspects différenciant cette méthode de l'agriculture biologique sont l'emploi des préparations biodynamiques, dans l'objectif de structurer et de développer les sols et d'équilibrer le processus végétatif des plantes. La biodynamie prend en considération dès lors toute l’écologie de la plante d’un point de vue chimique, biologique et énergétique. Un autre aspect de la biodynamie est la prise en considération des rythmes lunaires et planétaires.

 

La biodynamie s'adresse à tous les domaines de l'activité agricole tels que la production de semences, l'élevage, l'apiculture, la viticulture ou l'entretien du paysage. Mise en pratique sur des domaines viticoles, pour la production du thé en Inde ou encore du coton, la biodynamie s'attache tout particulièrement au fonctionnement biologique des sols et des végétaux et cherche avant tout l'amélioration de la qualité des produits.

 

Le vin biodynamique correspond au vin produit selon les principes de l'agriculture en biodynamie.
La biodynamie peut s'appliquer, selon le producteur, à la fois aux méthodes de culture (viticulture) mais aussi au traitement des fruits après la récolte (vinification).


Valérie et Fabrice suivent le cahier des charges défini par la biodynamie et ont la certification demeter.

  

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