Thomas Zeebergh : Rouler grâce à l'énergie solaire
Ingénieur civil diplômé de l'ULB
Thomas Zeebergh a étudié à l'Institut Saint-Joseph, à Libramont (Ardennes).
Il a accompli ses études d'Ingénieur civil, de 1999 à 2004, orientation Electromécanique, à l'Université Libre de Bruxelles.
Il a effectué sa dernière d'études, en qualité de stagiaire, au sein de l'entreprise Siemens. En 2005, Thomas a repris des cours du soir à la Solvay Business School (D.E.S.), dans le domaine du management...
« Un très beau complément à la formation d'ingénieur civil, pour mieux comprendre et appréhender le monde de l'entreprise »..
Rouler grâce à l'énergie solaire
En Belgique, la firme Siemens utilise des voitures électriques pour son personnel. Celles-ci sont alimentées directement par de l'énergie solaire.
Ces véhicules, couplés de manière intelligente au réseau de distribution électrique, sont donc 100% propres. Dans l'habitacle, il n'y aucun bruit et seulement deux pédales.
Et à chaque coup de frein, cette voiture emmagasine de l'énergie. « Du point de vue de l'autonomie, on doit compter une bonne centaine de kilomètres », nous explique Thomas Zeebergh, ingénieur de vente au Département énergie de Siemens. « Cela dépend naturellement des conditions de circulation ».
Pour recharger la batterie, il faut raccorder la voiture à une borne de chargement située sur le site de l'entreprise. Et l'énergie provient de panneaux solaires installés sur le site d'Huizingen (Brabant flamand). Si le prix de cette énergie est cinq fois inférieur à celui de l'essence ou du Diesel, le prix de la voiture est, par contre, multiplié par deux.
La formation qui ouvre le plus de portes (!)
« En humanités, je ne savais toujours pas ce que j'allais faire plus tard. Choisir un métier ou une formation? J'ai longtemps hésité entre l'ingénierie et la médecine. J'ai toujours été très curieux, très désireux de comprendre le fonctionnement des choses. De pouvoir apprendre et maîtriser de nouvelles techniques, de comprendre le pourquoi de certains fonctionnements et/ou matériaux. Je trouvais que la formation d'ingénieur était celle qui ouvrait le plus de portes. Je ne me suis pas trompé. J'ai choisi une formation qui forge l'esprit, qui procure un bagage technique et scientifique et qui ouvre une large variété de possibilités ».
Il est le co-pilote d'un réseau électrique intelligent
L'urbanisation, l'évolution démographique, la mondialisation et les changements climatiques constituent des tendances incontournables qui teintent notre société actuelle. Avec ses ingénieurs, via une technologie intégrée, Siemens désire proposer des solutions globales destinées à relever ces défis.
En mars 2011, Siemens BeLux a installé un réseau électrique intelligent (« smart grid ») sur son site d'exploitation à Huizingen.
Thomas Zeebergh (30 ans) a largement participé à la mise en oeuvre de ce projet.
Pas moins de10.000 m² de panneaux solaires lui fournissent le courant. Dix voitures électriques peuvent recharger leur batterie sur ce smart grid, via dix bornes de chargement, sur les sites d'Anderlecht et d'Huizingen. Le micro grid veille à assurer un équilibre constant entre la demande et l'offre d'énergie. Les voitures sont utilisées par des travailleurs de Siemens pour des déplacements professionnels.
Deux voitures électriques sont utilisées dans le projet Plug & Ride où Siemens et la SNCB-Holding souhaitent étudier l'impact des voitures électriques sur la mobilité individuelle.
Par ces tests approfondis, Siemens désire vérifier dans la pratique, le degré d'efficacité du fonctionnement d'un smart grid avec des voitures électriques, ainsi que les domaines dans lesquels les solutions propres nécessitent encore d'être peaufinées.
En 2012, Siemens souhaite offrir à ses clients une solution d'e-mobilité globale qui aura démontré ses atouts, tant sur le plan opérationnel qu'économique.
Un sens positif à mon travail (!)
« Je trouve que c'est un secteur où il y a énormément de défis », se réjouit Thomas. « Nous sommes à un changement historique en matière énergétique. Nous devons nous adapter aux conditions de production: je veillerai, par exemple, à recharger la batterie de ma voiture électrique au moment de la journée où l'énergie est la moins coûteuse, dans la journée (en-dehors des pointes de consommation).
Tout ces défis ont un sens. En effet, il est très agréable de travailler en faveur d'une réduction de l'impact de nos activités sur l'environnement, à long terme.
OSEZ!!!
J'éprouve beaucoup de plaisir à travailler en tant qu'ingénieur. C'est un métier, certes, exigeant, mais qui nous pousse toujours à nous dépasser et à nous remettre en question. C'est un apprentissage perpétuel. On doit sans cesse apprendre de nouvelles choses. Peu importe la carrière que l'on choisit en tant qu'ingénieur. Chaque jour, quand je viens au travail, j'apprends quelque chose de nouveau. Et c'est cela qui me motive. Je trouve que je bénéficie d'un salaire correct, valorisant. Certes, les études sont exigeantes. Mais, il ne faut pas avoir peur. Il faut se lancer puis travailler (!). C'est une filière qui procure du travail aux jeunes. La profession est très attractive sur le marché de l'emploi. Alors, osez!
Pascal-P. Delizée