Ir. Benoît Haut - Il effectue de la recherche appliquée indispensable au mieux être des terriens
Benoît Haut est Docteur en Sciences Appliquées, diplômé de ULB – Université Libre de Bruxelles -, Ecole polytechnique de Bruxelles, de 2000 à 2003.
Il est également Ingénieur Civil en Sciences des matériaux. Notre jeune et dynamique confrère est actuellement Directeur du service TIPs – Service Transferts, Interfaces et Procédés - de l’ULB. Il est spécialisé en génie des procédés et en mécanique des fluides.
Depuis octobre 2007, il exerce la fonction de Professeur assistant au TIPs (Unité de Génie chimique de l’ULB). Il est titulaire de la chaire des Technologies de l’Environnement. Après mes études, j'ai choisi de réaliser une thèse de doctorat au service de Génie Chimique de l'ULB, précise-t-il.
Il s'agissait d'une réorientation car je m'étais spécialisé, lors de mes années de licence, dans la science des matériaux, plus particulièrement, la métallurgie. Néanmoins, le projet de thèse proposé, en collaboration avec la société Solvay, me plaisait particulièrement. Et je n'ai plus quitté l'ULB, depuis.
Directeur, chercheur et enseignant
Je suis, aujourd'hui, professeur de Génie des Procédés à la Faculté des Sciences Appliquées de l'ULB. Par ailleurs, je suis le directeur du service Transferts, Interfaces et Procédés (TIPs). Mon travail actuel est essentiellement divisé en trois composantes. Tout d'abord, j'ai une charge d'enseignement d'en moyenne dix heures par semaine, que ce soit au travers de cours théoriques ou via l'encadrement de projets et de mémoires. J'enseigne le Génie des Procédés, c'est-à-dire la science de la conception des usines des industries chimiques, agroalimentaires, pharmaceutiques et de l'environnement. Il s'agit d'un enseignement assez appliqué, qui démarre lors de la seconde année d'études, et qui touche également les bioingénieurs.
Au service des populations lointaines et sous-développées
J'effectue, en outre, des travaux de recherche, dans le domaine du génie des procédés. Ces investigations comprennent une composante fondamentale et une composante appliquée, en collaboration avec des industries belges et étrangères. Nous sommes également impliqués dans de nombreux projets de coopération au développement en Afrique, Asie et Amérique du Sud. Le laboratoire TIPs compte actuellement une trentaine de chercheurs, pour trois professeurs. La troisième composante de mon travail est ce qu'on appelle communément les « services à la communauté », ici à l'ULB.
Une démocratie participative…
Une université est une démocratie participative, ce qui implique que chaque professeur doit s'impliquer dans un certain de nombre de commissions pour la faire fonctionner. Il est également de notre devoir de nous impliquer dans le fonctionnement des institutions belges, à différents niveaux. Par exemple, je fais aujourd'hui partie du Conseil d'Administration du Pôle de Compétitivité Wagralim de la Région Wallonne.
Pas de routine dans mon travail !
Mon travail me plaît particulièrement pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il est varié, ce qui évite la routine. Il me permet de me renouveler. Ensuite, je peux y combiner des activités de recherche, qui sont stimulantes intellectuellement et des activités d'enseignement, qui touchent un large public et qui sont très valorisantes, car on s'y sent vraiment utile. De plus, il me tenait vraiment à coeur de développer une activité de coopération au développement, dans le domaine de l'agroalimentaire, qui est maintenant en place au laboratoire, grâce à un réseau de partenaires, tant au Sud qu'au Nord.
Des études qui ne sont pas insurmontables
Le choix de mes études d'ingénieur à été motivé par mon goût des sciences. Etant aussi attiré par la technologie, c'est-à-dire par l'application des sciences, j'ai privilégié le choix des études d'ingénieur civil, au détriment d'études au sein d'une Faculté des Sciences.
Dans le courant de mes deux dernières années d'études secondaires, j'ai hésité entre trois orientations : la médecine, les sciences commerciales et les sciences appliquées. Le facteur clé dans mon choix a été très clairement l'enseignement des mathématiques dans mon école secondaire, que je trouvais - et que je trouve encore aujourd'hui - excellent. L'approche du professeur, qui présentait en permanence des applications pratiques aux concepts théoriques développés, m'a séduit et m'a décidé à m'orienter vers les sciences appliquées.
Une grande capacité d’abstraction
Les études d'ingénieur sont plutôt difficiles, sans être insurmontables, dans le sens où elles demandent, surtout au niveau des années de bachelier, une grande capacité d'abstraction, nécessaire à la réussite de cours tels que les cours de mathématiques ou de physique quantique. Néanmoins, je trouve qu'un avantage de ces études est qu'elles privilégient, de part la constante évolution des technologies, l'apprentissage de compétences à l'apprentissage d'un volume de matière important. Ceci est d'autant plus marqué aujourd'hui avec l'introduction des projets dans le cadre des enseignements.
En prise directe avec nos industries
Au sein du service Transferts, Interfaces et Procédés (TIPs) de l’ULB, les recherches portent sur le développement de méthodes théoriques, numériques et expérimentales permettant de comprendre et de prédire le comportement de systèmes multiphasiques, de concevoir ou d’optimiser des procédés industriels de transformation de la matière (minérale, organique, biologique) et de l'énergie. Ces recherches s'articulent, essentiellement, autour de six grands thèmes: le mélange, les transferts de matière gaz-liquide, la dynamique des interfaces fluides et leurs instabilités, les milieux poreux, le transfert de chaleur et la cristallisation.
Le service est structuré en deux unités de recherche : l’Unité de Physique des Fluides et l’Unité de Génie Chimique.
L’équipe se compose actuellement de 29 personnes - dont cinq professeurs, 12 doctorants et six post-doctorants. Elle est équipée d’un grand nombre de dispositifs expérimentaux permettant l’étude de phénomènes de transfert fondamentaux et de processus se déroulant au sein de nombreux procédés industriels. Elle possède également une grande expérience dans l’utilisation de plusieurs logiciels de Computational Fluid Dynamics (CFD). De plus, elle dispose de stations de travail et d’ordinateurs permettant la réalisation de calculs à haute performance.
TIPs entretient, depuis de nombreuses années, des collaborations fructueuses avec de nombreuses industries basées en Belgique, comme UCB, Solvay, GSK, Artelis, Deep-Gree, Puratos et Vivaqua (société de distribution d’eau de la région bruxelloise). Elle est, en outre, impliquée dans plusieurs projets financés par la Commission Européenne et l’Agence Spatiale Européenne, ce qui lui a permis de développer un réseau de partenaires académiques au travers de l’Europe, des Etats-Unis et du Canada.
De beaux projets pour un monde meilleur
Outre la réalisation de multiples études très poussées, dans divers domaines, TIPs assure des enseignements dans le domaine de la chimie physique et de la conception des procédés de transformation de la matière et de l’énergie. Ainsi, chaque année, plus de 300 étudiants suivent des cours dispensés par le service. De plus, TIPs s’implique dans les nombreux dispositifs d’apprentissage. Il utilise également les résultats des recherches menées au sein du service, dans le cadre de plusieurs projets de coopération au développement au Mali (séchage de tomates), au Burkina-Faso (réfrigération solaire), au Vietnam (production de jus de fruits), en Bolivie (production d’eau potable) et au Brésil (extraction d’huiles essentielles). La liste n’est, certes, pas exhaustive.
Enfin, ce département très actif entretient, depuis quelques années, une collaboration avec le Centre de Recherches Archéologiques de l’ULB. L’objectif de ce partenariat est de caractériser, par la mécanique des fluides, le système de distribution de l’eau de la ville Romaine antique d’Apamée, en Syrie.
Voilà un organisme qui ouvre de belles perspectives de travail, en Belgique et à l’étranger, à de nombreux ingénieurs - http://www.tips-ulb.be/